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Coopération et interactions, pour une plus grande motivation

L’une des pratiques les plus gagnantes afin d’augmenter la motivation de nos élèves en écriture est sans aucun doute la coopération. Plus les élèves partagent et échangent, plus positifs ils sont vis-à-vis leur tâche d’écriture. L’ensemble des traces que nous avons recueillies illustre l’implication des élèves lorsque les échanges entre camarades sont valorisés.

 

Selon Rolland Viau, enseignant et chercheur québécois sur la motivation en pédagogie, la collaboration entre les pairs est l’une des dix conditions pour motiver les élèves vis-à-vis leur tâche (Viau, 2000). Les élèves doivent pouvoir interagir avec les autres et travailler ensemble pour l’atteinte d’un but commun (Pokédex, livre commun, lettre commune).

 

Selon Robert E. Slavin, psychologue américain et directeur du Centre de recherche et de réforme de l’éducation de l’Université Johns Hopkins, pour que l’apprentissage coopératif soit efficace, les élèves doivent avoir conscience des buts collectifs et d’une responsabilité individuelle. Les projets d’Émilie S. et d’Alexandra demandaient aux élèves de travailler ensemble pour améliorer un produit final commun. Ainsi, lorsqu’il y a cohésion sociale et un but collectif basé sur les apprentissages de tous les membres du groupe, la motivation à apprendre et à aider les autres est augmentée et l’apprentissage est donc renforcé. (Slavin, 2010).

 

Émilie S. a notamment planifié des périodes où les élèves devaient s’entraider afin d’améliorer leur texte. Elle a remarqué que les apprenants étaient beaucoup plus portés à modifier leur texte lorsque les rétroactions provenaient des pairs. Comme chaque travail était important pour la formation du Pokédex, l’apport de chacun était définitif pour le résultat final. Émilie a observé que les élèves effaçaient et modifiaient leurs erreurs au fur et à mesure qu’ils recevaient les commentaires de leurs pairs.

 

L’utilisation du programme Co-operative intefrated reading and compostion (CIRC) (Stevens et al, 1987) a également permis aux élèves d’Alexandra d’améliorer leur texte, mais lui a aussi permis d’assister certains groupes. Pendant que les équipes de quatre apprenants discutaient pour embellir et rectifier certaines erreurs de structure, Alexandra pouvait travailler sur les textes d’un groupe et les guider dans les interventions à privilégier. Ainsi, elle a pu modeler l’importance de donner des explications afin d’éviter de reproduire la même erreur. Les textes recueillis ainsi que les suggestions entendues par Alexandra témoignent également de l’implication des élèves dans la construction de commentaires constructifs.  

« Est-ce qu’on peut refaire une rencontre en équipe ?

Pourquoi ?

Parce que ça m’a débloqué et ça m’a aidé ! »

« Toi, tu as dit que la petite fille aimait les plantes alors tu pourrais décrire un petit jardin qu’elle a dans sa chambre. »

Selon Vygotsky, le savoir est co-construit. La classe se doit donc d’être une communauté d’apprenants qui collaborent intensivement dans une dynamique de recherche et de construction de sens. Ainsi, en permettant aux élèves de s’entraider lors des périodes d’écriture, un environnement propice aux apprentissages est créé. Les résultats obtenus lors des projets encourageant les échanges entre les apprenants démontrent qu’il y a un meilleur apprentissage que lorsque l’écriture se déroule en silence. À l’aube des traces recueillies, la longueur des textes, leur complexité ainsi que les corrections apportées prouvent que l’assimilation des informations nouvelles est facilitée par l’interaction entre les pairs.  

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